Le Brandbook : bien plus qu’une charte graphique, le mode d’emploi intégral de votre marque

Il existe une confusion dans l’esprit de nombreuses personnes. Lorsqu’ils souhaitent structurer l’ image de leur entreprises, ils demandent généralement une « Charte Graphique ».

C’est évidemment un excellent début, mais c’est insuffisant.

La charte graphique explique entre autres, comment utiliser un logo.

Le Brandbook (ou livre de marque), lui, explique qui est l’entreprise et comment elle doit s’exprimer au sens large.

Si la Plateforme de Marque est l’âme de votre projet, le Brandbook est sa bible. C’est le document de référence qui garantit que la marque restera cohérente, forte et reconnaissable, que ce soit sur une carte de visite, un site web, ou dans la décoration des bureaux.

Pourquoi se contenter d’une charte graphique peut être une erreur stratégique ?

Et que doit contenir le Brandbook pour devenir un outil de pilotage efficace ?

1. Technique vs Stratégie

Pour comprendre, il faut distinguer les deux outils :

• La Charte Graphique (L’outil technique) : C’est un document normatif visuel. Elle définit les règles d’utilisation du logo (taille minimale, zone de protection), les codes couleurs (CMJN, RVB, Hexa) et les typographies. C’est indispensable, mais cela ne couvre que l’expression graphique.
• Le Brandbook (L’outil global) : C’est une immersion complète dans l’univers de la marque. Il englobe la charte graphique, mais il y ajoute le fond (la stratégie) et la forme verbale (le ton). C’est un guide qui permet à n’importe quel intervenant de comprendre l’essence de la marque pour créer en son nom.

2. De quoi se compose un Brandbook « complet » ?

Pour être opérationnel, le Brandbook doit être envisagé comme un écosystème en trois dimensions.

A. Le Rappel Stratégique (Le Sens)

Un graphiste ou un Community Manager ne peut pas faire du bon travail s’il ne sait pas pourquoi il le fait. Le Brandbook s’ouvre toujours sur les piliers définis dans la Plateforme de Marque :

• La Mission et la Vision.
• Les Valeurs et la Personnalité.
• La Promesse faite au client.
• L’objectif qui donne du sens à chaque choix créatif.

B. L’ Identité Visuelle (Le Visage)

C’est ici que l’on retrouve les éléments de la charte graphique classique, mais enrichis :

• Le logo et ses déclinaisons : Comment il vit sur fond clair, foncé, en photo.
• La palette colorimétrique : Les couleurs principales, mais aussi secondaires et d’accentuation.
• La typographie : Les polices de titres (pour l’impact) et de labeur (pour la lecture), et comment les hiérarchiser.
• L’iconographie et le style photographique : C’est souvent le grand oublié. Les photos doivent-elles être en noir et blanc très contrasté ? Des portraits humains chaleureux ? Des visuels abstraits ? Définir le style d’image est aussi crucial que définir le logo.

C. L’Identité Verbale (La Voix)

On oublie souvent qu’une marque « s’entend » autant qu’elle se voit. Le Brandbook définit le Tone of Voice (la tonalité) :

• Quel vocabulaire utilisons-nous ? (Expert, accessible, soutenu, familier ?)
• Est-ce que l’on tutoie ou on vouvoie l’audience ?
• Quels sont les mots interdits ? (Exemple : une marque de luxe s’interdira peut-être certains termes trop commerciaux).

3. Pourquoi est-ce un outil important pour la rentabilité ?

Investir dans un Brandbook complet peut sembler lourd au démarrage d’un projet, mais c’est un levier d’économie et d’efficacité redoutable sur la durée.

Il garantit l’autonomie et le gain de temps Vous recrutez un stagiaire ? Vous faites appel à un freelance pour votre site web ? Vous travaillez avec un imprimeur ? Au lieu de passer des heures à briefer chaque personne avec tous les risques que cela comporte, vous leur transmettez le Brandbook. Ils ont toutes les clés en main avec les codes couleurs exact, le ton à employer, l’esprit de la marque.

Vous gagnez un temps précieux en allers-retours de validation.

Il protège votre capital image

Une marque se construit sur la répétition et la constance. Si le logo est déformé sur un flyer, si le bleu change de nuance sur les réseaux sociaux, ou si le ton devient soudainement inadapté dans un email, la confiance se perd.

Le Brandbook est donc sensé être « le gardien » car il fixe les limites pour que l’expérience soit toujours bonne.

En conclusion : Passez de l’image à la Marque

Avoir un logo, c’est avoir une étiquette. Avoir un Brandbook, c’est avoir une culture.

C’est cet outil qui transforme une identité visuelle figée en un système vivant et cohérent.

Que vous soyez une entreprise établie ou un porteur de projet ambitieux, ne laissez pas votre image au hasard des interprétations.

Votre marque dispose-t-elle de son mode d’emploi, ou naviguez vous à vue à chaque nouveau support de communication ?